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Page:Sjoestedt - Le Secret de la sagesse française.djvu/237

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265.000 naissances : c’est le pays s’appauvrissant par an de 350.000 des siens.

39 millions de Français aujourd’hui, 35 millions en 1940, 31 millions en 1950 et, alors, la chute redoutable — en 1965, 25 millions — d’une population où seront en minorité les éléments de production et d’avenir.

Ayant cité ces chiffres, est-il nécessaire de les situer dans le cadre fatal où ils s’inscrivent : la décadence, la ruine, l’invasion ?

La Chambre qui, à cette heure, discute avec passion le statut militaire de Qa France, se souviendra-t-elle à temps que la sauvegarde de la natalité est encore la partie la plus essentielle de tout programme de défense nationale ?


Voilà les faits qui rendent aux allemands leur force et leur espérance. Je connais assez bien, par des voyageurs neutres, les raisonnements qu’on fait outre-Rhin. « Nous traversons actuellement une mauvaise passe, dit-on là-bas, mais notre confiance dans l’avenir est entière. Dans une vingtaine d’années, nous aurons une population double de celle de la France, et notre revanche se fera toute seule. »

Sans doute, ils voient l’avenir d’une façon trop favorable pour eux. On ne peut pas penser que l’Allemagne elle-même sera exempte de cette crise de natalité qui est la rançon d’une civilisation trop généralisée. D’autre part, rien ne prouve que la vision nette du danger restera totalement impuissante à faire remonter la pente aux français et, sinon à