Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, II.djvu/261

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la Grande-Bretagne, et les mettant par là en état de payer de plus forts impôts, compense le déficit dans le revenu public des colonies. Mais j’ai tâché de faire voir que ce monopole, quoiqu’il soit un impôt très-onéreux sur les colonies, et quoiqu’il puisse augmenter le revenu d’une classe particulière d’individus de la Grande-Bretagne, diminue toutefois, au lieu de l’augmenter, le revenu de la masse du peuple et, par conséquent, retranche, bien loin d’y ajouter, aux moyens que peut avoir le peuple de payer des impôts. Et puis, les hommes dont le monopole augmente les revenus constituent une classe particulière qu’il est absolument impossible d’imposer au-delà de la proportion des autres classes, et qu’il est à la fois extrêmement impolitique de vouloir imposer au-delà de cette proportion, comme je tâcherai de le faire voir dans le livre suivant[1]. Il n’y a donc aucune ressource particulière à tirer de cette classe.

  1. Liv. V, chap. ii.