Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, II.djvu/302

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sur le pied de 1 liv. par chaque cent vingt bonnes tiges de sapin, et de 12 sch. par chaque charge de cinquante pieds cubes et des autres bois carrés. Pour les secondes trois années, elle était pour les sapins de 15 sch. et pour l’autre bois carré, de 8 sch. ; pour le troisième et dernier terme de trois ans, de 10 sch. sur les sapins et de 5 sur les autres bois carrés.

La cinquième prime de ce genre fut celle accordée par le statut de la neuvième année de Georges III, chap. xxxviii, sur l’importation des soies écrues des plantations anglaises. Elle fut accordée pour vingt et un ans, à compter du 1er janvier 1770 jusqu’au 1er janvier 1791 ; elle fut établie, pour les premières années, sur le pied de 25 pour 100 de la valeur, de 20 pour 100 pendant les secondes sept années, et de 15 pour 100 pendant les sept dernières. L’éducation des vers et la préparation de la soie exigent tant de travail manuel, et ce travail est si cher en Amérique, qu’on ne s’attendait guère, m’a-t-on dit, que cette prime, tout élevée qu’elle était, dût produire aucun effet considérable.

La sixième prime de ce genre fut celle accordée par le statut de la onzième année de Georges III, chapitre l, à l’importation des fonds et douves pour pipes, muids et barils, importés des plantations anglaises. Elle fut établie pour neuf années, du 1er janvier 1772 au 1er janvier 1781. Pour les trois premières années, elle était sur le pied de 6 livres pour une quantité déterminée de ces marchandises, de 4 livres pendant les secondes trois années, et de 2 livres pendant les trois dernières.

La septième et dernière prime de ce genre fut celle accordée par le statut de la dix-neuvième année de Georges III, chap. xxxvii, à l’importation du chanvre d’Irlande ; elle a été accordée de la même manière que celle sur l’importation du chanvre et du lin non sérancé d’Amérique, pour vingt et un ans à compter du 24 juin 1779 jusqu’au 24 juin 1800[1]. Ce terme est pareillement divisé en trois périodes de sept années cha-

  1. Ces primes ont naturellement cessé après la déclaration de l’indépendance des États-Unis. Des droits leur ont été généralement substitués, non point pour entraver le commerce avec l’Amérique, mais pour augmenter les revenus du trésor. Le commerce entre l’Angleterre et les États-Unis, par le consentement mutuel de leurs gouvernements respectifs, a toujours eu lieu sur un pied de parfaite liberté. Jamais des restrictions ou droits prohibitifs n’ont été imposés de part ou d’autre ; chacune des parties comprenant parfaitement les avantages d’un commerce actif entre les deux pays, et désirant en conséquence plutôt l’encourager que l’entraver. Buchanan.