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pour celle sur le bois de mâture, à la fin de la session parlementaire, immédiatement après le 24 juin 1781.

Les primes à l’importation de la poix, du goudron et de la térébenthine ont subi diverses modifications pendant leur durée. Dans le principe, celle sur le goudron était de 4 liv. par tonneau, celle sur la poix était la même, et celle sur la térébenthine de 3 liv. par tonneau. La prime de 4 liv. par tonneau pour le goudron a été par la suite restreinte à celui qui serait préparé d’une certaine manière, et celle pour tout autre goudron, bon, loyal et marchand, a été réduite à 2 liv. 4 sch. par tonneau. La prime sur la poix a été aussi modérée à 1 liv., et celle sur la térébenthine à 1 liv. 10 sch. par tonneau.

La seconde prime à l’importation des matières premières de manufactures, en suivant l’ordre de date, fut celle accordée par le statut de la vingt-unième année de Georges II, chapitre xxx, sur l’importation de l’indigo des colonies anglaises. Lorsque l’indigo de nos colonies ne s’élevait qu’aux trois quarts du prix du meilleur indigo de France, il avait droit, par cet acte, à une prime de 6 den. par liv. Cette prime qui a été accordée, comme la plupart des autres, pour un temps limité seulement, fut continuée par différentes prolongations, mais elle fut réduite à 4 den. par livre. On l’a laissée expirer à la fin de la session parlementaire, terminée immédiatement après le 25 mars 1781.

La troisième prime de ce genre fut celle accordée à l’importation du chanvre ou du lin non sérancé des colonies anglaises par le statut de la quatrième année de Georges III, chapitre xxvi, dans le temps même où nous commencions tantôt à nous quereller avec nos colonies d’Amérique, tantôt à vouloir nous les attacher par des grâces. Cette prime fut accordée pour vingt et un ans, du 24 juin 1764 au 24 juin 1785. Pour les premières sept années, elle devait être de 8 liv. par tonneau ; pour les sept secondes, de 6 liv., et pour les sept dernières, de 4 liv. On ne l’étendit pas à l’Écosse, dont le climat n’est pas très-propre à cette production, quoiqu’il y croisse quelquefois du chanvre en petite quantité et de qualité inférieure. Une pareille prime à l’importation du lin d’Écosse en Angleterre aurait été un trop grand découragement pour les produits analogues du midi de la Grande-Bretagne.

La quatrième prime de ce genre fut celle accordée par le statut de la cinquième année de Georges III, chap. xlv, à l’importation du bois d’Amérique ; elle fut accordée pour neuf années, du 1er janvier 1766 au 1er janvier 1775 ; elle devait être, pendant les trois premières années,