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Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, II.djvu/442

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Différents auteurs donnèrent des systèmes différents, tant d’histoire naturelle que de philosophie morale. Mais les arguments qu’ils employaient à l’appui de ces différents systèmes, bien loin d’être toujours des démonstrations, n’étaient souvent au plus que de très-légères probabilités, et quelquefois de purs sophismes, qui n’avaient d’autre fondement que l’inexactitude et l’ambiguïté du langage. Dans tous les âges du monde, les systèmes spéculatifs ont été fondés sur des bases trop frivoles pour avoir jamais, dans aucune matière du plus mince intérêt pécuniaire, déterminé le jugement d’un homme d’un sens ordinaire. L’argumentation, ou ce qu’on peut appeler purement l’art des sophistes, n’a presque jamais eu aucune influence sur les opinions du genre humain, si ce n’est en matière de philosophie et de spéculation ; et très-souvent aussi, dans ces matières, c’est lui qui a eu la plus grande in-