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d’Aix-la-Chapelle, le capital dû était de 78,293,313 liv. 1 sch. 11 den. 3/4. La paix la plus profonde, prolongée pendant dix-sept années de suite, n’avait ôté de cette dette que 8,328,354 liv. 17 sch. 11 den. 3/12. Une guerre de moins de neuf ans de durée y ajouta 31,338,689 liv. 18 sch. 6 den. 1/6[1].

Pendant l’administration de M. Pelham, on réduisit l’intérêt de la dette publique, ou du moins on prit des mesures pour qu’il se trouvât réduit de 4 à 3 pour 100[2]. On augmenta le fonds d’amortissement et on acheta une partie de la dette publique. En 1755, avant que la dernière guerre eût éclaté, la dette fondée de la Grande-Bretagne se montait à 72,289,673 liv. Au 5 janvier 1763, à la conclusion de la paix, la dette fondée se trouva être de 122,603,336 liv. 8 sch. 2 den. 1/4. La dette fondée fut réglée à 13,927,589 liv. 2 sch. 2 den. Mais la dépense dont la guerre avait été la source ne prit pas fin par la conclusion de la paix, de manière que, bien qu’au 5 janvier 1764 (partie à cause d’un nouvel emprunt, partie parce qu’on avait fondé une portion de la dette non encore fondée) le capital de la dette fondée se trouvât porté jusqu’à 129,586,739 liv. 10 sch. 1 den. 3/4, il restait encore, suivant l’auteur des Considérations sur le commerce et les finances de la Grande-Bretagne, qui a écrit d’après de très-bons renseignements, une dette non fondée, qui fut portée au compte de cette année et de la suivante et qui n’allait pas à moins de 9,975,017 liv. 12 sch. 2 den. 15/44. Ainsi en 1764, la dette publique de la Grande-Bretagne, tant fondée que non fondée, se montait, d’après cet auteur, à 139,561,807 liv. 2 sch. 4 den. 1/11. De plus, les annuités viagères qui avaient été créées comme primes pour les souscripteurs dans le nouvel emprunt de 1757, estimées sur le pied du denier 14, furent portées pour 472,500 liv. ; et les annuités à long terme d’années, créées pareillement comme primes en 1761 et 1762, estimées sur le pied du den. 27 1/2, furent comptées pour 6,826,875 liv.[3]. Pendant une paix de sept années environ, l’administration sage et vraiment patriotique de M. Pelham ne put venir à bout de rembourser 6 millions sur l’ancienne

  1. Voyez l’Histoire du revenu public, par James Postlethwaite.
    (Note de l’auteur.)
  2. Ces mesures consistèrent à offrir aux créanciers leur remboursement, s’ils n’aimaient mieux consentir à la réduction de l’intérêt.
  3. Ces annuités ont été créées pour quatre-vingt-dix-huit et quatre-vingt-dix-neuf ans ; elles doivent cesser en 1860.