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Page:Smith - Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Blanqui, 1843, II.djvu/67

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sager de payer plus cher, pendant un court espace de temps, quelques espèces de marchandises. Quant à juger s’il y a lieu de s’attendre que de telles représailles produiront ce bon effet, c’est une question qui appartient moins peut-être aux connaissances du législateur, dont les décisions doivent être déterminées par des principes généraux et immuables, qu’à l’habileté de cet être insidieux et rusé qu’on appelle vulgairement homme d’État ou politique[1], dont les avis se dirigent sur la marche versatile et momentanée des affaires. Quand il n’y a pas de probabilité

  1. Il n’y a pas de circonstances qui puissent rattacher ces représailles absurdes à un principe de gouvernement sain et véritable, et si les hommes d’État avaient plus de confiance dans les principes inaltérables de la justice et de la raison, que dans les suggestions de leur propre esprit, ordinairement très-borné, ils feraient à coup sûr infiniment plus pour le bien-être des nations et le bonheur du monde. Buchanan.