tures & au commerce. Les circonstances qui paroissent avoir introduit & affermi cette politique seront développées dans le troisième livre.
Quoique ces différens plans soient peut-être l’ouvrage des intérêts & des préjugés attachés à quelques classes particulières d’hommes, qui ne virent pas, ou qui négligèrent de voir l’influence de cette protection exclusive sur le bien général de la société, ils ont donné lieu cependant à des théories d’économie politique, qui, différentes entr’elles, exaltent, les unes l’importance de l’industrie des villes, les autres l’importance de l’industrie des campagnes, & qui toutes ont eu une grande influence, non pas seulement sur les opinions des savans, mais encore sur la conduite publique des princes & des États souverains. J’ai tâché, autant qu’il a été en moi, d’expliquer dans le quatrième livre, de la manière la plus claire & la plus complète, ces diverses théories & leurs principaux effets, en différens siècles & chez différentes nations.
On verra donc, dans les quatre premiers livres, quel est le revenu du grand corps du peuple, ou plutôt quelle est la nature des fonds qui, en différens siècles & chez dif-
