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l'eau ; mais avec de l’eau difficilement conclut-on, soit un marché, soit un échange. Un diamant, au contraire, est peu utile ; mais un diamant peut devenir l’objet, ou d’un grand achat en argent, ou d’un échange considérable en marchandises.

Pour rechercher avec plus de soin les principes qui règlent la valeur d'échange, je tâcherai de montrer :

Premièrement, la mesure réelle de cette valeur, ou plutôt le prix réel de toutes les marchandises.

Secondement, les différentes parties qui constituent ce prix réel.

Troisièmement enfin, la variété des circonstances, qui portent, tantôt au-dessus, tantôt au-dessous du taux naturel & ordinaire, ces différentes parties, ou toutes ensemble ou chacune séparément, c’est-à-dire les causes qui, en dérangeant quelquefois le prix d’un marché, empêchent que le prix accidentel ne soit au juste niveau du prix naturel.

Je sens qu’une explication satisfaisante de ces trois objets, auxquels je consacre les trois chapitres suivans, exige la plus grande clarté. Je le sens ; & pour atteindre à ce mérite, je redoublerai d’efforts. Mais je