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blé, quoique peu d’endroits en fournissent un registre fidèle, sont en général mieux connus ; & les historiens, que d’autres écrivains ont imités, en ont fait plus souvent l’objet de leurs remarques. Il faut donc s’en contenter ; non qu’ils soient toujours dans une égale, & rigoureuse proportion avec les prix courans du travail, mais parce qu’ordinairement ils en approchent assez, pour fournir la plus juste approximation : j’aurai plusieurs fois occasion de recourir à des comparaisons dont l’exactitude ne sera pas plus parfaite.

Les nations, qui des progrès de l’industrie virent naître le commerce au milieu d’elles, jugèrent utile & commode de convertir différens métaux en monnoies. L’or ainsi transformé satisfait aux plus grands paiemens ; l’argent acquitte les achats d’une valeur modérée ; & le cuivre, ou quelqu’autre métal grossier, sert à des échanges encore moins considérables. Cependant l’un de ces métaux est devenu plus particulièrement la mesure des valeurs ; & cette préférence semble généralement s’être attachée au métal, qui fut pour les nations le premier instrument du commerce.