une demi-once, & il ne lui faut précisément rien de plus.
Comme c’est sur le prix nominal ou en argent des marchandises que se règle, toutes les fois qu’il est question de prix, la conduite des affaires de la vie commune, & comme de ce principe on conclut en dernier résumé la sagesse ou l’imprudence de tous les achats & de toutes les ventes, ne nous étonnons point qu’il ait attiré l’attention générale, beaucoup plus que ne l’attire le prix réel.
Dans un ouvrage tel que celui-ci, il peut être utile cependant de comparer les différentes valeurs réelles d’une marchandise particulière, en des tems & en des lieux divers ; c’est-à-dire, les différens degrés de pouvoir sur le travail d’autrui, dont ceux qui la possèdent lui sont quelquefois redevables. Il importe donc moins, en ce cas, de comparer les différentes quantités d’argent, données communément en retour de la marchandise, que les différentes quantités de travail données en retour pour ces différentes quantités d’argent : mais il n’est pas aisé d’acquérir une connoissance exacte des prix courans du travail, en des tems & en des lieux divers. Les prix du
