dans la profession des lois ; et cependant combien peu d’hommes nés dans l’aisance s’y distinguent par des succès !
La nécessité de s’appliquer à leurs devoirs a nécessairement diminué plus ou moins dans les maîtres à proportion des revenus dont on a doté les collèges. Dès que le maître eut cessé de devoir la subsistance aux honoraires qu’il recevait de ses écoliers, il la tira d’un fonds tout à fait indépendant des succès qu’il pouvait obtenir, et de la réputation qu’il pouvait se faire dans la profession.
Dans quelques universités, les professeurs doivent la plus grande partie de leurs émoluments, non pas à des appointements fixes, mais aux honoraires que leur paient les écoliers. Ils sont donc plus ou moins dans la nécessité de s’appliquer, puisque leur bien-être dépend du degré de réputation où ils arrivent, ainsi que de l’attachement, de la reconnaissance et de l’estime qu’ils inspirent à leurs élèves, et qu’il n’est pas de plus sûr moyen d’inspirer ces sentiments que de s’en rendre digne par des talents et par une application suivie à ses devoirs.
D’autres universités défendent à tout professeur de recevoir aucune rétribution de la main des écoliers ; là, le revenu de chaque
