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LE PLUMAGE DES OIES

le salon, dit enfin la mère. — C’est ça, passez là-dedans, nous autres nous allons dételer la bête, reprit un grand frère en riant. Soudain on frappe à la porte. « Entrez ». La porte s’ouvre… une bouffée d’air froid coule sur le plancher… et les sœurs mariées entrent avec leurs brassées et leurs marmots ; et c’est un « bonsoir tout le monde »… des becs aux vieux… une poignée de main par ici… une répartie par là ; et c’est une bande de petits emmitouflés jusqu’aux yeux que le grand-père serre dans ses bras… qu’il élève en l’air ; et la vieille qui va au travers de tout ça, embrassant l’un… enlevant le châle de l’autre… et en en jetant par dessus le marché une couple sur le plancher avec la queue de sa jupe d’étoffe. Puis, au milieu de cette scène de famille, des voix… des rires arrivent du dehors. On ouvre la porte… on regarde… Imaginez-vous que Baptiste à Pierre vient de renverser sa blonde, mademoiselle Luce, en