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LA CORVÉE

Chanson du ber de Vonne Francès, pour la douceur de son style, et le Brayage du lin de Lionel Genest, pour la précision de son récit et l’exactitude de son vocabulaire. Enfin le Petit monsieur de Canadien aurait mérité, lui aussi, une mention, peut-être même un prix, si l’auteur n’avait pas, intentionnellement il semble, caché son identité. Jean Reclus eût été traité de même, si son essai ne tournait pas tant à la polémique.

Par cet exposé, tout sec qu’il est, on devine déjà l’excellence des essais envoyés au concours, on comprendra mieux l’énorme service que rendent des joutes pareilles, quand on saura d’abord que les auteurs ont traité les sujets les plus divers : abattage de l’orme, levage de la grange, « plumage » des oies, « épluchette » du blé d’Inde, charroyage de l’érable, fenaison, « renchaussement » du cimetière, « piqûre » de couvre-pieds, toutes les formes de corvées ont été abordées. De quarante travaux, sur les soixante présentés, on pourrait extraire des passages vivants, des scènes pittoresques, des dialogues entraînants, des tirades véritablement émues. Et ces soixante essais proviennent des régions les plus diverses, du nord de Montréal aussi bien que du bas de Québec, du voisin Ontario comme de l’Ouest lointain. Constatation plus consolante encore, c’est que, si les essais