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RAPPORT DU JURY

classés les premiers sont l’œuvre de gens mûris par l’âge et l’expérience, la plupart ont pour auteurs des jeunes, étudiants d’université ou simplement de collège. C’est un heureux augure pour l’avenir.

Ce concours atteste que les vocations littéraires ne manquent pas chez nous. Elles attendent seulement l’occasion de se produire. Cette occasion, la Société Saint-Jean-Baptiste, n’eût-elle fait que de la fournir, mériterait encore la reconnaissance de tous les patriotes. Le concours sur la Croix du chemin avait révélé déjà des talents inconnus. Celui qu’elle termine aujourd’hui sur la Courvée a montré qu’il y en avait d’autres encore. Même ce dernier concours l’emporte sur le premier par le nombre d’essais vraiment bien écrits et dignes de figurer, en tout ou en partie, dans le recueil à venir. Il faut espérer que la Société ne s’arrêtera pas en si bonne voie. Que de veines encore restent à exploiter dans la mine de nos traditions nationales ! Que de figures méritent d’être appendues aux murs de nos galeries d’art littéraire ! Que de pages touchantes inspireront, par exemple, le curé de campagne et le chantre de village, la maîtresse d’école et la « petite maman » ! À force de mettre ainsi en activité des talents qui s’ignorent, la Société nous prépare une élite q’écrivains de terroir, écrivains que leur seule inexpérience ou leur timidité font demeurer la plume en l’air.