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LA CORVÉE

Le soldat racontait qu’il avait été blessé, là-bas où l’on se bat depuis deux ans ; on l’avait transporté dans un grand hôpital au bord de la mer où il avait passé plusieurs semaines ; puis, le médecin-major, un matin, lui avait annoncé qu’il partirait, le jour même, pour le Canada ; il n’avait pas voulu prévenir les « vieux » afin de leur causer une surprise. Bref ! il était arrivé, la veille, à Québec où on lui avait donné son congé ; enfin, il arrivait à la ferme juste à temps pour la corvée du père…



Dans le champ voisin, les enfants, pour fêter le retour du soldat et l’heureuse fin de la corvée, ont fait une meule de foin fou qu’ils ont allumée et qui, subitement, s’est prise à flamber. Les faucheurs,