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LA CORVÉE

saient les marteaux et distribuaient à qui de droit, les haches, les varlopes et les scies.

Par derrièr’chez ma tante,
Y a-t-un bois joli
Le rossignol y chante
Et le jour et la nuit.

C’était Pierre, qui entrait en fredonnant ce couplet. Il venait d’apercevoir Catherine et voulait attirer son attention.

Il était suivi de ses camarades qui reprenaient en chœur, avec des rires bruyants :

Gai lon la joli rosier
Du joli mois de mai.

— Eh ! que c’est beau dedans ! dit Norbert Savoie.

— Des beaux bancs, s’écrièrent les compagnons de Pierre.

— Ah « la belle autel » y a rien que les femmes qui peuvent faire des fantaisies comme ça, exclama Guillaume Regimbai.

Et ses yeux s’éclairèrent d’une lueur de malice. Il venait d’apercevoir Pierre qui se faufilait auprès de Catherine.

— Eh ben, on a fini notre « courvée » toujours, firent-ils tous ensemble.