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LA CORVÉE DES HAMEL

Le peu qui reste d’eux tient à la maison qu’ils ont bâtie, aux choses qu’ils ont touchées, aux sillons qui leur ont donné le pain, aux arbres qui leur ont donné l’ombrage. Aussi la disparition de l’orme a-t-elle consacré l’oubli de tous les Hamel d’autrefois. Cependant, les jours de marché, quand les maraîchers de Saint-Augustin et de Bel-Air passent au petit jour enveloppés dans leurs capots gris, ils montrent à leurs enfants, du bout de leur fouet, ce qui reste de l’orme des Hamel.


Fr. MARIE-VICTORIN
des É. C.
Longueuil, 25 nov. 1916.