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l’école centrale de la haute-loire


XI

VŒU DU CONSEIL GÉNÉRAL POUR LE RÉTABLISSEMENT DES ANCIENS COLLÈGES


20 germinal an IX (18 avril 1801).


Le Conseil général, convaincu qu’une seule École centrale dans le département ne peut remplir les vues salutaires du Gouvernement, sur l’instruction publique, en ce qu’elle offre aux élèves une double difficulté, par la trop grande élévation des objets de l’enseignement et par son isolement qui la sépare trop du plus grand nombre, renouvelle le vœu au Gouvernement de rapprocher des élèves les moyens d’instruction en rétablissant les anciens collèges et pour cela le Conseil propose :

1o La suppression de l’École centrale ;

2o Le rétablissement des anciens collèges du Puy et de Brioude et l’établissement d’un nouveau collège à Monistrol : on y enseignera dans les langues française et latine, les éléments de mathématiques et les belles-lettres. Le collège du Puy, comme plus important, aura, en outre, des professeurs d’histoire et de géographie, de logique et physique, de morale et un maître d’armes.

Le traitement de chaque professeur devra être, dans le collège du Puy, de 1,000 à 1,500 fr. et, dans les autres, de 800 à 1,200 fr. proportionnellement à l’importance des cours.

Dans chaque collège, les professeurs seront sous la direction d’un principal chargé de veiller sur leur conduite et de rendre compte de leur talent et de leur zèle.

Leur choix sera confié à un jury éclairé et impartial nommé par le Préfet, d’après les instructions données par le Conseil général du département, et, pour préparer le succès qu’on doit attendre des établissements proposés, il sera établi, dans chaque chef-lieu de nouvelles justices de paix, un ou plusieurs instituteurs primaires avec un traitement de 4 à 500 fr., sans aucune rétribution de la part des élèves nommés par les Conseils généraux des communes et confirmés par le sous-préfet de l’arrondissement.

Le Conseil général se voit d’autant plus fondé à proposer ses vues au Gouvernement et à l’inviter de les remplir, qu’il a pris, sur les établissements pu-