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concours

« Fidèle à la devise du Comice qui vient d’être rappelée par M. le Préfet, Amitié et Travail, je bois, Messieurs, à l’union de tous les hommes de bonne volonté pour le progrès de l’agriculture dans notre pays. »

M. Aymard, le vétéran du travail et l’ouvrier de la première heure, avait à dire son mot dans cette réunion où ses longs services à la cause du progrès et de la science lui assuraient un auditoire des plus sympathiques. Les années ont passé sur le vieil athlète sans lui ravir un atome de son énergie et de son tenace vouloir. Il vient de couronner sa robuste et infatigable vieillesse par une œuvre, destinée à un long avenir : La Société des amis des sciences, et c’est au nom de cette création récente, mais signalée déjà par de nobles efforts, qu’il a fait un historique, plein d’humour et de verve, des conquêtes opérées par l’agriculture locale. « Nous avançons, a-t-il dit, nous faisons chaque jour un nouveau pas dans cette belle carrière. L’outillage agricole se perfectionne, les saines méthodes se propagent, notre sol s’enrichit, la misère recule, et l’aisance, l’instruction, l’épargne, la bonne hygiène se coalisent à l’envi pour améliorer le sort de nos chères campagnes. C’est à la science qu’est due cette ère nouvelle de prospérité, mais c’est aussi aux qualités viriles de nos cultivateurs, à leur moralité héréditaire, à leur courage quotidien qu’il faut reporter le juste tribut de ces progrès incessants, de cette ascension vers la lumière et le bien-être physique et moral. » L’allocution de M. Aymard s’est terminée par un tonnerre d’applaudissements. M. Aymard a eu bien des succès dans sa longue existence : il n’en a guère obtenu de plus francs et de plus légitimes.

M. Jules Maigne a fait entendre de hautes pensées, revêtues de cette forme élégante et pure, qui est le cachet original de son beau talent :


« Messieurs,

Le ministre de l’agriculture et du commerce a bien voulu accorder à notre concours départemental deux médailles d’argent et une médaille d’or.

Les organes aussi bienveillants qu’autorisés de vos comices