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procès-verbaux

présence des difficultés pratiques que cette interdiction aurait pu présenter, on a dû y renoncer. M. L. Gratuze, l’un des secrétaires, donne lecture de la communication suivante de M. A. Mauras, ancien notaire, sur le fonctionnement des fourneaux économiques de la ville du Puy :


Messieurs,

« Notre président, M. Aymard, dont l’active curiosité ne néglige aucun détail utile, m’a prié de vous donner quelques renseignements sur la façon dont fonctionnent les fourneaux municipaux et de charité des rues Haute-Ville et de Lille : je tâcherai d’être à la fois bref et clair.

Les fourneaux ont été ouverts, cette année, le mardi 3 décembre. La nécessité de faire une quête n’a pas permis de les ouvrir plus tôt. Cette quête, messieurs, a été aussi fructueuse qu’on pouvait s’y attendre ; elle a donné, comme résultat, 4,600 francs environ.

Pour la première fois, l’administration des fourneaux a été réellement constituée.

Elle se compose d’un directeur et d’un directeur-adjoint, ayant la haute main sur l’œuvre et sur le personnel, chargés des achats, de l’acceptation ou du refus des denrées, des détails de l’alimentation.

Un médecin spécial, le docteur Alirol, a bien voulu se charger du rôle hygiénique, et ses observations motivées donnent la preuve du sérieux avec lequel il remplit cette tâche ; c’est assez vous dire quels services il rend à l’administration des fourneaux.

Un inspecteur est chargé de passer de temps à autre dans les établissements des rues de Lille et Haute-Ville, de recueillir les observations des commissaires et d’assister, en leur absence, à la distribution du jour.

Enfin, un trésorier centralise chaque jour les sommes et bons perçus aux fourneaux par MM. les commissaires, de façon à pouvoir dresser l’état mensuel des recettes et des dépenses ; cet état visé par les directeurs est adressé à la municipalité, fondatrice et directrice naturelle de cette œuvre de sage charité, car il ne faut pas oublier que, si l’on dit couramment et avec raison : fourneaux