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compte-rendu des essais

Ce tableau fait voir que dans plusieurs lots le prix de la fumure a dépassé la part de produit attribuable à cette fumure.

Ainsi l’effet produit par fr. d’engrais ou de fumier a été :

No 2. Fumier. 0f 91c
3. Engrais chimique. 1 05
5. Fumier. 0 82
7. Engrais chimique. 1 25
9. Mélange des deux. 0 78

Ces résultats seraient la condamnation du système qui consiste à n’employer que des fumiers de ferme, si l’on ne se rappelait que les fumiers produisent dans le sol un effet physique et un effet chimique. Je n’ai tenu compte ici que de l’effet chimique. L’effet physique est cependant considérable, surtout dans les terres fortes, mais il m’était impossible de l’apprécier dans ce rapport. Je ne puis que l’indiquer, en ajoutant que le printemps a été sec et que les fumiers n’ont pas produit tout l’effet sur lequel on devait compter, tandis que les engrais chimiques ont rencontré dans le sol une humidité suffisante pour se dissoudre et être absorbés par les racines.

Quoi qu’il en soit, cette expérience prouve une fois de plus combien le cultivateur a raison d’employer concurremment les fumiers et les engrais chimiques. Ceux-ci improvisent pour ainsi dire la fertilité, et il n’y a pas de terre, si déshéritée qu’elle soit, qu’on ne puisse amener à un haut degré de production en très peu de temps, en les appliquant d’une manière rationnelle.


Expériences sur la culture de la betterave.

J’ai rendu compte, dans la séance du 3 août 1882, de quelques expériences faites sur l’emploi des engrais chimiques. Dans cette communication, je disais qu’une deuxième série d’expériences, portant sur la culture de la betterave, avait égale-