ment été faite dans le champ d’études que la Société agricole et scientifique de la Haute-Loire avait mis à ma disposition, et que j’en ferais connaître plus tard le résultat. Je viens aujourd’hui tenir ma promesse.
Je ne me fais aucune illusion sur la valeur absolue d’expériences faites en petit. Mais si l’on ne peut pas sans danger conclure du petit au grand, le praticien intelligent peut néanmoins tirer toujours quelque enseignement utile de ces petits essais, surtout lorsqu’ils ont été bien faits…
Les expériences dont je rends compte ont porté sur six variétés de betteraves, savoir : la Jaune ovoïde des Barres, la Globe jaune, la Disette d’Allemagne, la Disette rouge, la Prize field of Sutton’s et la Mammouth. Chacune de ces variétés occupait un carré de 7 mètres 1/2 de surface. L’espacement adopté était celui qui fournit 83 333 pieds à l’hectare. La fumure, enfin, comprenait 20 000 kilogrammes de fumier de vache bien pourri à l’hectare, plus une fumure en engrais chimiques composée de :
200 | kilogrammes | de sulfate d’ammoniaque | par hectare. | |
200 | — | de superphosphate de chaux | ||
500 | — | de chlorure de potassium |
Le sol était homogène et profond, mais très léger. L’année (1882) a été assez humide.
Voici les résultats obtenus, ramenés à l’hectare :
1o | Prize field of Sutton’s |
82 133 | kilogrammes. |
2o | Mammouth |
72 800 | — |
3o | Globe jaune |
67 466 | — |
4o | Jaune ovoïde des Barres |
66 133 | — |
5o | Disette rouge |
66 133 | — |
6o | Disette rose d’Allemagne |
59 466 | — |
Le semis a eu lieu le 20 avril et la récolte le 6 novembre.
Ces résultats sont superbes. Il serait sans aucun doute difficile de les égaler en grande culture. Cependant le sol est d’une fertilité très ordinaire. Tout à côté de ces carrés d’essai se trou-