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procès-verbaux

persévérer dans une voie qui ne peut qu’augmenter la fortune et la prospérité des agriculteurs de cette contrée.

M. Hérisson lit une notice sur les résultats obtenus dans le champ des expériences agricoles[1].

M. A. Jacotin fait en ces termes la narration du serment prêté, en 1589, par A. de Senecterre, évêque du Puy, A. de Saint-Vidal et autres, à la cause de la Ligue :

Les chroniqueurs qui se sont occupés des grandes luttes religieuses dans les régions du Velay, parlent tous, avec plus ou moins de détails du serment prêté en avril 1589 par l’évêque Antoine de Senecterre, le grand ligueur Antoine de Saint-Vidal, ainsi que tous les habitants du Puy à la cause de la Ligue. Burel, le plus explicite et en même temps le plus authentique des annalistes de cette mémorable époque donne de grands détails sur cet important événement. Il raconte que le vendredi saint 1589 l’évêque de Castres accompagné de François Vignals, conseiller au parlement de Toulouse, de deux marchands, deux capitols et deux conseillers de la même ville vinrent au Puy pour annoncer que la ville de Toulouse s’était déclarée en faveur de la Ligue et engager la ville du Puy à imiter l’exemple de la capitale du Languedoc. Le mercredi 2 avril, suivant Burel, le 6 avril, d’après le document original ci-dessous conservé aux archives départementales, l’évêque du Puy et tous les grands seigneurs du Velay, les consuls, les officiers de la sénéchaussée, du bailliage, de la cour commune des bourgeois, des avocats, des marchands, réunis au nombre de plus de deux mille dans la salle de l’évêché jurèrent en ces termes leur inviolable attachement à « la saincte union. »

 

« Nous promectons a Dieu et à la benoiste Vierge Marie et a toutz les sainctz et sainctes de paradis et jurons de vivre et mourir en la relligion catholicque apostolicque et romaine et nous opposer envers et contre toutz qui voldroient antreprendre aulcune chose au prejudice de ladicte relligion et de ceste unyon.

« Et par ce que les villes de Paris, Tholoze, Lyon et autres principalles de ce royaulme auroient justement prins les armes

  1. Voyez IIIe volume, mémoires, p. 360.