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CHAPITRE TROISIÈME
vérification de quelques médicaments en particulier


Dans un travail beaucoup plus étendu que celui-ci, intitulé Médecine et thérapeutique rationnelles, j’ai appliqué les principes généraux, indiqués dans le chapitre précédent, à l’analyse des 150 principaux médicaments de la matière médicale et ai fait voir que le médecin, s’il le veut, peut facilement analyser, séance tenante, au lit même de ses malades, la plupart de ses médicaments, quelque soit la forme sous laquelle ils se présentent : poudres, granules, pilules, perles, cachets, solutions, sirops, pommades, etc.

Je donnerai ici, à titre d’exemples, l’analyse de quelques médicaments, de façon que mes confrères puissent contrôler eux-mêmes mes expériences et arrivent à se faire une idée nette de ma méthode.


Acide arsénieux.

L’acide arsénieux s’administre commodément, en médecine, sous forme de pilules ou de gouttes.

1o Pilules d’acide arsénieux. — Supposons que le médecin ait introduit, dans une formule quelconque de pilules, 1, 2 ou 3 milligrammes d’acide arsénieux, mélangé avec diverses substances organiques : miel, sucre, poudre de lycopode, chlorhydrate de morphine, sulfate de quinine, extrait de belladone, etc.

Pour vérifier si les pilules, délivrées par le pharmacien, contiennent bien réellement l’acide arsénieux, il suffit d’en prendre une à la pointe d’une épingle et de la présenter à la flamme d’une