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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1883-1885, Tome 4.djvu/17

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mémoires

ment d’Yssingeaux huit communes pouvant craindre les crues du même fleuve. Ce dernier arrondissement, verrait ses montagnes devenir le rendez-vous d’une foule de touristes. Il est monté mille sept cents étrangers au Pic-du-Midi en 1882[1], il pourrait espérer un concours au moins pareil. Ce serait pour lui une source de richesses et un prétexte à la construction de nouvelles voies ferrées[2]. Le Puy deviendrait un centre météorologique important ; notre agriculture profiterait la première des indications fournies par la montagne ; tout le département aurait à honneur d’avoir un des observatoires les mieux placés de France. Toutes ces raisons réunies et aussi la crainte, en ne mettant pas la première mise, de se voir refuser toute autre subvention, forcerait la Haute-Loire à faire des sacrifices. L’Ardèche nous donnerait, pour les mêmes raisons, car elle y est aussi intéressée que notre pays. Le Mezenc lui appartient presque autant qu’à nous ; il a vue sur ses vallées profondes, sur ses rapides cours d’eau et surveille le Rhône ; les touristes la traverseraient à l’aller ou au retour ; elle, qui a donné pour le Ventoux, ne pourrait refuser pour le Mezenc. Le Conseil général de la Loire[3], saisi, à sa session d’août 1881, de la demande de création d’un observatoire sur le mont Pilat, lui a, sur le rapport de l’ingénieur en chef, M. Péronnel, préféré de beaucoup celui du Mezenc, comme offrant, pour toute la région, une importance bien supérieure ? C’est d’un bon augure pour notre cause. Enfin, nous pouvons compter d’avance sur l’Allier, dont la Commission météorologique a été la première à appuyer et à patronner vivement le projet de M. Nicolas[4].

Des vingt-cinq départements interrogés en août 1880, par M. Hébert, quatorze ont répondu à l’appel et « ont énergiquement réclamé la construction aussi rapide que possible de notre

  1. Année scientifique, 1882.
  2. Le chemin de fer, si désiré, du Puy dans l’Ardèche, à travers les cantons du Monastier et de Fay, ne tarderait pas, sans doute, à entrer dans une période d’exécution.
  3. Lettre de la Société de météorologie de l’Allier, 11 août 1881.
  4. Voir Historique.