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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1883-1885, Tome 4.djvu/36

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ESQUISSE D’UNE MÉTHODE
POUR LA
VÉRIFICATION CLINIQUE DES MÉDICAMENTS

AVANT-PROPOS


Un de nos maîtres dans les hôpitaux, M. le professeur Lasègue, avait coutume de dire familièrement dans ses cliniques : « Que celui qui trouverait des moyens faciles pour vérifier cliniquement, au lit même des malades, la plupart des médicaments usuels, que celui-là rendrait un immense service à l’art de guérir et que sa découverte serait surtout utile aux médecins de campagne, qui, n’ayant la plupart du temps, que des médicaments détériorés, impurs ou falsifiés, ne sauraient faire qu’une thérapeutique aveugle et empirique, absolument incompatible avec les données précises de là science moderne ».

Simple médecin, dans une petite ville de province, nous avons eu souvent l’occasion de vérifier l’exactitude des paroles de notre vénéré maître.

Aussi, depuis six ans, nous sommes-nous constamment appliqué à rechercher quelles sont les méthodes les plus simples et les plus expéditives pour permettre à tout médecin, même le moins versé dans les études chimiques, de reconnaître rapidement la bonté ou les falsifications des remèdes qui lui sont livrés par le pharmacien. Nous avons toujours été guidé par cette pensée, que nous croyons juste, que : « Si pour être sûr d’une arme, il faut l’essayer, pour être sûr d’un médicament, il faut absolument le vérifier. »