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vérification clinique des médicaments

médecin a déjà, à divers titres, dans son cabinet, pour la vérification des urines ou en qualité de caustiques ;

f : Enfin, de permettre d’opérer sur de très petites quantités de matières (1 à 10 milligrammes au plus), les procédés étant quelquefois assez sensibles, pour révéler la présence d’un quart de milligramme de la substance essayée.

2o Aux confrères qui objecteront que ces procédés n’indiquent pas toujours le genre de falsification aussi bien que les analyses plus compliquées et plus scientifiques des vrais chimistes, je répondrai :

a : Que le médecin n’a nullement besoin de savoir au juste la nature de la falsification, mais seulement d’être assuré de la présence de celle-ci :

b : Qu’une fois la présence de la falsification bien constatée, il a toujours le droit de rejeter le médicament, quelle que soit la fraude, les pharmaciens étant forcés de donner des médicaments purs et tels qu’ils sont indiqués dans le Codex ;

c : Qu’en cas de contestation sur la nature même de la sophistication, ce n’est pas aux médecins à se prononcer, mais aux experts chimistes ;

d : Qu’enfin, souvent nos procédés indiquent le genre même de la fraude, ce qui a lieu pour les médicaments les plus usuels et les plus journellement employés.