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Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1883-1885, Tome 4.djvu/8

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projet de création d’un observatoire sur le mezenc

déclaration faite solennellement, par le conseil météorologique de Paris, le 21 avril 1881. Les observatoires du Ventoux et de l’Aigual étant construits, c’est au tour du Mezenc ; enfin, elle a eu la chance, dès le premier jour de sa formation, de faire une trouvaille[1]. Tous les plans, devis, projets de M. Nicolas et de la commission de l’Allier, qu’on croyait à jamais ensevelis, ont fait soudainement retour, entre ses mains, grâce à l’obligeance de M. Bertrand-Nicolas, percepteur à Béziers. Si, bientôt, un observatoire météorologique se dresse sur le Mezenc, c’est, pour une bonne part, à M. Bertrand, gendre de M. Nicolas, que nous le devrons.

L’auteur de ce mémoire croit faire œuvre utile que de livrer ces quelques pages à la publicité. Il pense seconder la Commission en lui faisant des prosélytes ; il espère grouper, autour de son projet, toutes les bonnes volontés, tous les esprits qui s’occupent de sciences, toutes les personnes qui ont à cœur le progrès et le bien-être de leur pays.

II. — Utilité de l’observatoire du Mezenc.

1o L’utilité des observatoires météorologiques ne fait de doute pour personne.

Toutes les puissances en créent à l’envi, sur leurs plus hauts sommets. Déjà, dès 1881, l’Italie en possédait neuf en pleine activité, l’Angleterre quatorze, la Prusse vingt-neuf, la Russie dix-neuf, l’Autriche huit, la France six, la Suisse quatre, la Suède trois ; la Hollande, la Norvège, l’Espagne et le Portugal chacun deux, la Belgique, la Grèce et le Danemark un[2]. Soit un total de quatre-vingt-quatre pour l’Europe entière. Il est même curieux de voir notre pays, qui, avec Leverrier, a été

  1. Lettre, du 16 juin 1885, de M. Bertrand Nicolas au président de la Société agricole et scientifique.
  2. Louis Figuier. Année scient. 1881, p. 30.