Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1883-1885, Tome 4.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
85
vérification clinique des médicaments

de cette façon, l’analyse complète du sel, par un simple essai à la bougie. D’autre part, il est difficile de confondre un tartrate avec de la poudre de sucre, car celle-ci rougit en fondant, tandis que les tartrates noircissent et se carbonisent, sans passer par aucune teinte rouge intermédiaire.

Les acétates usités en thérapeutique dégagent, sous l’influence de la chaleur, une vive odeur de vinaigre. Les acétates de plomb, de cuivre, de potasse, de soude, de fer, de morphine, etc., sont dans ce cas.

Les sels ammoniacaux, quelquefois complètement inodores, à l’état de pureté, dégagent immédiatement une forte odeur d’ammoniaque, sitôt qu’on les approche de la bougie.

Les sulfures produisent l’odeur du soufre qui brûle (acide sulfureux). On les reconnaît facilement de cette façon quand ils sont en granules ou en pilules.

Quelques cyanures, complètement inodores quand ils sont granulés ou sous forme pilulaire, dégagent à la flamme une vive odeur d’amande amère qui suffit pour les caractériser.

Un grand nombre d’autres principes médicamenteux se découvrent d’eux-mêmes, à l’essai de la flamme, par les odeurs vives et particulières auxquelles ils donnent naissance sous l’influence de l’élévation de la température ; le bromure de camphre, le benzoate de soude, des hypophosphites de chaux et de soude, les valérianates, etc., sont dans ce cas.

C. Aspect pris par le corps essayé, sous l’influence de la température élevée. — Il n’est peut-être pas un moyen plus puissant de s’assurer de la bonté ou de la falsification d’un principe médicamenteux, que d’examiner attentivement la manière dont il se comporte vis-à-vis la flamme d’une bougie. Il y aurait d’immenses études à faire sur ce sujet, au point de vue de la médecine pratique. Malheureusement, il nous a été souvent impossible de nous procurer des principes purs, et, par conséquent, d’arriver à des résultats absolument certains. Nous signalons le fait à nos confrères mieux placés que nous, pour qu’ils étudient la question à leur tour et en déduisent des conclusions inatta-