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vérification clinique des médicaments

l’action a lieu, par suite de la formation d’un azotate de cuivre.

Les pièces d’argent servent surtout pour distinguer la pureté ou le mélange des liquides acides que le médecin emploie comme réactifs. Elles se comportent, en effet, comme nous le verrons, d’une façon très différente vis à vis les acides azotique, sulfurique ou chlorhydrique. On peut les employer aussi pour distinguer l’une de l’autre les différentes limonades préparées avec ces acides.

3o Le sel de cuisine, ou chlorure de sodium que l’on trouve partout, peut-être employé de deux façons. — On peut s’en servir directement comme d’un réactif, pour reconnaître les pilules, les pommades, les solutions de nitrate argentique, de même que certaines préparations mercurielles. On peut aussi, en l’imbibant d’une goutte d’acide sulfurique, donner naissance à de l’acide chlorhydrique, lequel, à son tour, est un réactif très précieux pour le diagnostic chimique d’un certain nombre de principes immédiats et, en particulier, de quelques alcaloïdes.

4o La salive n’a, croyons-nous, jamais été présentée comme un réactif. Cependant : 1o On sait que ce liquide renferme presque toujours du sulfo-cyanure de potassium (Tréviranus, Trédmann et Gmelin, Longet, Sertori, Schiff, etc.) ; 2o On sait aussi que le sulfo-cyanure de potassium est un réactif extrêmement sensible pour les sels de fer au maximum, qu’il colore en rouge-sang, tandis qu’il n’a aucune action sur les sels de fer au minimum. C’est donc un moyen très facile et très clinique pour s’assurer que telle préparation ferrugineuse est bien au degré d’oxydation indiqué par l’étiquette. Il suffit de prendre un peu de la préparation, de la délayer dans quelques gouttes de salive et d’examiner si sa coloration est modifiée. Rougit-elle, même légèrement, l’on peut croire à la présence d’un sel ferrique ; reste-t-elle identique à elle-même, l’on a affaire à un sel ferreux. Je me suis assuré, par maints essais, que ce moyen, d’une simplicité extrême, réussit très souvent aussi bien que des réactions plus compliquées, pour indiquer, d’une façon précise, le genre d’un sel de fer. On distingue ainsi le carbo-