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nate de protoxyde, du carbonate de peroxyde, le protoiodure de fer du bi-iodure, le sulfate ferreux du sulfate ferrique etc. — Ces distinctions sont loin d’être inutiles en clinique, car on sait que les sels martiaux ont des propriétés absolument distinctes selon le degré d’oxydation de leur base.

5o Acide carbonique. L’air expiré par les poumons, contenant de l’acide carbonique, peut servir à reconnaître l’eau de chaux et le sous-acétate de plomb.

Tout médecin a dans sa trousse une sonde de Belloc. S’il se sert de celle-ci comme d’un tube, pour souffler dans de l’eau de chaux, il voit se former immédiatement dans celle-ci, un nuage, puis un dépôt blanc de carbonate de chaux. J’ai vu un liquide assez trouble, donné comme eau de chaux, ne point présenter cette réaction cependant caractéristique.

Le sous-acétate de plomb est employé assez fréquemment en médecine, en dissolution dans l’eau, sous les noms d’extrait de saturne, d’eau de Goulard. Il est quelquefois remplacé par une solution d’acétate neutre de plomb. La fraude est facilement reconnue en soufflant dans le liquide avec la sonde de Belloc ; le sous-acétate donne un abondant précipité blanchâtre de carbonate de plomb ; l’acétate ne précipite que d’une façon à peine sensible.

B. Réactifs que le médecin a toujours dans sa trousse. — Le praticien a constamment sur lui un crayon de nitrate d’argent, une solution de morphine et un petit flacon de perchlorure de fer.

1o Le crayon de nitrate d’argent, qu’on emploie exclusivement comme escharrhotique, pourrait être transformé, par le médecin, en une de ses meilleures armes de vérification. Il peut servir, en effet, à l’identification de cinquante-cinq principes différents de la matière médicale. Il permet de reconnaître rapidement si les substances formulées sont réellement présentes, si elles sont absentes, s’il n’en existe pas qui n’aient pas été formulées. Il suffit de toucher, d’effleurer à peine la surface du liquide à examiner, avec la pointe du crayon, pour