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L’UNIVERSITÉ DE CHICAGO

L’UNIVERSITÉ DE CHICAGO[1]


Je voudrais esquisser les impressions que j’ai éprouvées au cours d’un séjour de trois semaines, fait à Chicago en juillet-août de l’année dernière et indiquer les moyens dont je me suis servi, pour resserrer les liens entre l’Université de Chicago et la nôtre.

La première impression que j’ai eue, c’est celle d’un rapide accroissement. Je n’avais trouvé, en 1893, sur l’emplacement, qu’un ou deux bâtiments, avec des salles de cours fréquentées par cinq à six cents étudiants ; cette année, il y avait une dizaine d’édifices, qui ont reçu 2.300 étudiants. En outre, vu la distance qui sépare l’Université de la cité, les administrateurs ont construit des maisons spacieuses et bien aménagées, les unes pour servir de dortoirs aux étudiants, d’autres, réservées aux femmes, chacune des dernières, sous le patronage d’une doyenne. L’autre trait saillant de l’Université de Chicago, c’est qu’elle ne connaît pas de vacances ; le président ou recteur M. W Harper et une partie des professeurs siègent en permanence afin de pouvoir, même pendant les mois d’été et les chaleurs de la canicule, distribuer la nourriture à des auditeurs affamés de connaissance.

Le Conseil d’administration, qui a en mains la gestion des dotations de l’Université, se compose de vingt et un membres, parmi lesquels on remarque le recteur Harper et plusieurs négociants riches de Chicago, MM. Martin Ryerson, le président ; John Rockefeller jor, Charles Hutchinson et Ferdinand Peck, le commissaire général des

  1. Extrait d’un Rapport présenté à M. le recteur de l’Université de Paris (nov. 1898).