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blissements décupler d’importance. » Malades, touristes et savants avides de distractions, de récréations ou d’études scientifiques, y viendront de plus en plus nombreux admirer les sites très-pittoresques et accidentés, et les imposants vestiges d’antiques embrasements volcaniques qu’ont rendus célèbres les écrits d’illustres géologues.

Citons également « les anthracites de Prades et de Jaujac dont la puissance remarquable permettrait une très-large exploitation si leurs produits pouvaient être facilement transportés… Les minerais de fer des environs d’Aubenas… les carrières de pierres de taille et de marbre, les chaux hydrauliques, etc. ». On a compté, en 1861, « dans la vallée de l’Ardèche ou aux environs d’Aubenas cent soixante-deux moulinages et douze filatures de soie »[1], auxquelles il faut ajouter d’autres manufactures telles que papeterie, etc., toutes non loin d’Aubenas, ville que l’on sait être aussi un centre très-important du négoce des soies et à laquelle est réservé, sous tous les rapports, un brillant avenir.

Ajoutons que la longueur de la voie à décider est réduite aujourd’hui par deux tronçons dont un déjà concédé est en cours d’exécution, d’Aubenas à Prades, et l’autre, du Puy à Solignac et même au-delà vers le Brignon, sera emprunté à la ligne du Puy à Langogne.

Ainsi amoindrie d’environ une trentaine de kilomètres, la partie à construire jusqu’à Prades ne saurait être bien notable ni pour la longueur du trajet ni pour la dépense.

À la vérité, il serait question, nous a-t-on dit, d’un autre tracé qui, sacrifiant la brièveté de parcours et l’intérêt de nos

  1. Le document intéressant, auquel nous empruntons l’énoncé de ces éléments nombreux de trafic, est le Procès-verbal des délibérations de la commission d’enquête de l’Ardèche pour le chemin de fer de Brioude à Alais. Secrétaire : M. Molines. Privas, 1861. Nous devons, entre autres communications obligeantes, le don de cette pièce imprimée a M. Francisque André, archiviste de la préfecture de l’Ardèche.