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les chemins de fer de la haute-loire

populations, réaliserait peut-être quelque économie de dépense. La ligne du Puy à Aubenas, au lieu de suivre la plus courte direction par la Loire, emprunterait la section du Puy à Langogne et de là elle conduirait, par une voie nouvelle, à Prades et Aubenas.

Si l’on jette les yeux sur une carte, on voit bien vite la défectuosité d’un tel chemin formé par la jonction de deux branches sous un angle presque droit. C’est une sorte de grand arc dont le tracé par la Loire est évidemment la corde. Or, en présence de l’intérêt capital de la défense nationale, n’est-il pas d’absolue nécessité d’abréger les distances ? C’est là, sans contredit, une considération de premier ordre qui milite suffisamment en faveur de la ligne de la Loire, sans que nous ayons à réclamer, encore une fois, cette ligne pour les nombreux bourgs et villages échelonnés aux abords de la Loire et de l’Ardèche, aussi bien que dans l’intérêt du commerce et des voyageurs.

Que l’État veuille donc reconnaître cette ligne d’intérêt général, et nous verrons enfin accomplis les vœux souvent formulés depuis vingt-quatre ans par la Société d’agriculture du Puy, le Conseil général du département et notre Conseil municipal.

3o Chemin de fer de Bordeaux à Grenoble, section du Puy à Dunières. — Cette ligne, bien qu’elle ne paraisse pas avoir reçu jusqu’à ce jour une semblable désignation, n’existe pas moins presque à l’état de fait accompli par suite d’une heureuse coïncidence de différentes sections de chemins de fer, toutes presque parallèles au 45° degré de latitude qui correspond aux trois villes de Bordeaux, du Puy et de Grenoble. D’une part, la ligne est faite, ou en construction, ou bien décrétée, de Bordeaux au Puy, par Bergerac, Aurillac, Arvant, etc., sauf qu’il ne serait pas absolument impossible d’abréger encore son parcours au moyen d’un embranchement allant droit de Murat à la station de Saint Georges-d’Aurac[1], d’autre

  1. Nous n’ignorons pas que dans cette direction on rencontrerait quelques difficultés topographiques. Mais peut-on assigner une limite aux ressources de la science et de l’art ?

    Ajoutons que ce raccourcissement serait également avantageux au chemin de