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les chemins de fer de la haute-loire

dehors de ces départements, il profitera plus grandement encore à toute une région du sud de la France, pour laquelle, en 1853, notre Commission locale sollicitait l’attention de l’État, « immense polygone, disait-elle, complètement déshérité, » dans lequel, depuis lors, des voies ferrées ont été partiellement ouvertes.

Reliées entre elles par divers tronçons qu’il reste à exécuter, elles ne tarderont pas à établir, suivant nos prévisions, « les communications les plus directes entre le nord de la France, Marseille et l’Algérie d’une part ; et de l’autre entre le nord, l’est et le centre et Nîmes, Montpellier, Cette, Toulouse, Narbonne, Perpignan et l’Espagne », sans compter la magnifique artère transversale, qui, dans un avenir prochain, conduira rapidement de Bordeaux à Grenoble et vers Turin et la haute Italie.

L’importance même de ces lignes fait ressortir la nécessité de les maintenir absolument à l’abri de toute invasion ; c’est ainsi que le puissant intérêt de la défense nationale s’unit aux convenances si favorables de la topographie et des trajets les plus directs, pour recommander aux sollicitudes de l’État, le rayonnement de ces voies au cœur des monts Cévennes qui, les couvrant contre des entreprises hostiles, les conduisent à la plupart des principales villes de France et vers toutes nos frontières.

Ces diverses considérations font donc espérer que l’achèvement projeté du réseau national des lignes d’intérêt général comprendra les quatre raccordements déjà indiqués, savoir : 1o Du Puy à Mende ; 2o du Puy à Aubenas par la vallée de la Loire ; 3o du Puy à Dunières par Yssingeaux ; 4o d’Ambert au Puy.