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documents et notes sur le velay

et mise par devers la justice pour exemplaire, et quicunz voudra avoir aune pour vendre ou pour acheter en la dite ville, il la vendra prendre et ajuster à la justice, et la justice li est tenue à baillier toute ajustee et seignee ; et ce fait, a celle aune, quicunques la prendra, il pourra vendre, acheter et auner senz nulle redevance paier, et qui autrement le fera, il l’amendera à la justice.

Item, il se plaignient d’une hale qui est faite en une place qui est en la dite ville, la quele place, si comme ils disaient, estoit aysance au commun de la dite ville, et disoient que celle hale est fermée en tele maniere que il n’i povent entrer ni mettre leurs chevaus, ne leurs denrées, laquele chose est ou grant préjudice de la dite ville et dou commun, et ha fait faire la justice commune estaus en la dite halle dont il veulent contraindre les marcheanz de porter leurs denrees et de louer leurs estaus ou de paier certaine imposicion qu’il mettent sus leur denrées, la quelle chose est en leur grief et en leur grant préjudice, si comme il dient : Oyes sur ce les raisons des dites parties, il fu ordené par nostre court que la halle ne se mouvra, quar c’est commun profit aus demouranz et habitanz, et quicunques voudra mener et apporter ses denrées en la dite halle par son gre et par sa volente, faire le pouet, et qui apporter ou amner ne les voudra, nuls n’en sera contrainz, et, se aucuns y amenoit ble pour vendre, et il fut mesure a la mesure dou marchie, en paiant l’imposicion mise, c’est assavoir un denier de setier, et de la mine maaille, et dou mains, nient, selon ce qu’il est ordene par desus, il ne payeroit point d’autre redevance pour chose qu’il eust son ble descendu en la dite hale ; et sera mande au seneschal de Biau-Quaire que, de ceuls qui voudront amener et mettre leurs denrees en la dite haie, comme drapiers, peletiers, sueurs, tanneurs, panetiers, et toutes autres manières de marcheanz qui voudront louer leurs estaus a annee ou par semaine, ou vendre en la dite hale senz louer estaus en paiant leur tonli, tel comme il sera ordene par le dit seneschal, que tels manieres des marcheanz la justice commune recoive a mettre leurs denrees et leurs marchandises en la dite hale ; et pour mettre pris convenable sur les estaus et sur le tonli, senz grevance des bonnes genz, li dit seneschal se enformera par bonnes genz dignes de foy au mieux et au plus diligemment que il pourra ; et l’ordonnance ainsi faite des estaus et dou tonli, quicunques en voudra prendre et louer par le pris et la taxation faite, il en aura, et autrement nuls n’i est tenuz de mettre ne de amener, ne apporter ses denrees. En tesmoing de la quele chose nous avons fait mettre nostre seel en ces presentes lettres. Donne a Paris, en nostre parlement, l’an de grace mil trois cens et douze, ou moys de marz.