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des séances

M. Moullade, répondant au désir qui lui est exprimé par M. le Président, promet de s’occuper d’analyses de terres et d’engrais dont il fera connaître les résultats.

À la demande d’un membre, la Société émet le vœu que le Conseil général facilite ces études, en rétablissant le crédit précédemment porté au budget départemental, ou mieux, s’il est possible, pour la création au Puy d’une station agronomique.

M. le Président parle de la dernière et très instructive conférence que notre confrère M. le docteur Langlois, président du Comité départemental de vigilance, a faite à l’Hôtel-de-Ville. Il le prie de résumer ses recherches sur les dévastations phylloxériques dans la Haute-Loire et de les publier dans les Mémoires de la Société[1].

Notre compatriote M. Chabrier, directeur de la station agronomique de Morlaix, dans une lettre adressée à M. Mauras, président du comice agricole, annonce un envoi de graines de panais (pastinaca sativa), plante dont la culture est ancienne et fructueuse dans le Finistère et produit la meilleure graine. À cette lettre est jointe une notice sur ce genre de culture.

M. Nicolas, directeur de la Ferme-École, est prié de faire un essai d’ensemencement de cette graine, après avoir pris connaissance du travail de M. Chabrier.

M. Aymard informe la Société que notre pays, n’ayant pas encore été suffisamment exploré par les géologues sous le rapport des phénomènes glaciaires, lui a offert des témoignages de la phase quaternaire à laquelle ces phénomènes sont attribués. Il a récemment étudié de très grands blocs basaltiques qui forment une longue traînée au travers de la vallée de la Loire près de Choussiol et de Charentus, dans la commune de Coubon. Notre confrère avait déjà observé des blocs de lave basaltique disséminés et reposant sur une sorte de moraine formée de sable alluvial près de Boussoulet, sur les bords de la route de Fay-le-Froid ; enfin il rappelle la présence aux Rivaux, près d’Espaly, d’un atterrissement qui contient des restes d’une faune fossile caractéristique de l’époque glaciaire et qui comprend des os du mammouth, du rhinocéros, du grand ours, etc., associés avec des coquilles de mollusques terrestres disparus du pays, mais existant dans d’autres parties de la France qui sont moins sujettes que chez nous à des écarts de température extrême. En outre, un morceau de tibia humain, trouvé dans

  1. Ce travail est inséré au présent volume.