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procès-verbaux

le même gisement, rappelle, comme les fossiles de Denise, l’immémoriale existence de l’homme dans la contrée.

« À l’époque de ce dépôt quaternaire, ajoute M. Aymard, nos volcans n’étaient pas encore éteints, car, non loin du gisement des fossiles, et dans le même terrain, la berge qui borde la rivière a montré un filon de déjections volcaniques. Ce fait amènera peut-être à voir dans un amas considérable d’alluvions sableuses qui constituent en grande partie l’éminence de Montredon sur la même rivière de Borne, une large et profonde moraine, et dans un lit de galets supérieur, un produit de la fonte des glaciers, surmonté, lui même, d’une coulée de lave basaltique probablement comtemporaine de ces grands phénomènes climatologiques. »

Ces intéressantes remarques de M. le Président font espérer à la Société qu’elles provoqueront la recherche d’autres données concernant la question des glaciers dans notre pays.

M. Rocher entretient l’assemblée d’un fait historique peu connu et très curieux, une conspiration dans le Velay au XVIIe siècle. Notre confrère a voulu donner à la Société la primeur de son travail.

M. Balme communique à l’assemblée deux lettres de bourgeoisie accordées à des habitants de la ville du Puy en 1699 et 1703. Ces documents avec les pièces de la procédure, provenant des archives de sa famille, sont le sujet d’explications sur les prérogatives de la bourgeoisie. Notre confrère fait remarquer aussi les formalités judiciaires assez compliquées qu’exigeait l’obtention de ces sortes d’actes.

M. le Président félicite M. Balme d’avoir ajouté aux témoignages de l’histoire locale un genre de documents jusqu’à ce jour inédit. Leur intérét historique engagera, sans doute, d’autres membres de la Société qui, à ce que l’on croit, ont connaissance de semblables pièces, à nous en faire part, pour être publiées ensemble dans le deuxième fascicule des Mémoires.

M. Aymard appelle l’attention de la Société sur les monuments dits pierres à bassins ou à écuelles dont il a fait connaître, plusieurs fois depuis 1861, la présence dans le département. Notre confrère, à l’exemple d’autres observateurs qui, surtout en France et en Angleterre, avaient signalé de semblables antiquités, considérait les cavités de ces pierres comme évidemment creusées de main d’homme. Néanmoins tous les archéologues ne partageaient pas cette opinion. La plupart, sans en avoir jugé de visu, étaient portés à attribuer ces cavités à des jeux de la nature, ou à des effets d’érosion. Mais depuis quelque temps les découvertes de ce genre se sont