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La couverture ou le couvercle de cette espèce de coffre dépassait de plus d'un mètre les parois de la chambre sépulcrale : une couche noirâtre de débris ligneux indiquait exactement les dimensions des planches de couverture.

Ce couvercle avait été protégé contre l'infiltration des eaux [météoriques par une couche d'argile de lo centimètres d'épaisseur, [recouverte d'un cailloutage formé de chaux, de cailloux et de [débris de carreaux et de tuiles mesurant, à son tour, 15 centi- [inètres environ d'épaisseur.

Semblable procédé a été observé en France lors des fouilles pra- [tiquées dans le cimetière gallo-romain de Saint-Martin, à Ravenac [(comté de Caumont) *.

Malgré les fouilles qui y avaient été faites précédemment au loyen d'un puits vertical et à une époque vraisemblablement déjà |5ort ancienne, puisque les habitants que nous avons interrogés n'en )nt conservé aucun souvenir 2, nous avons eu la chance de rencon- trer encore, en un coin de la chambre sépulcrale, les objets et [débris suivants :

Une grande urne en terre de couleur gris noirâtre, de 20 cen- timètres de hauteur, de 20 centimètres de largeur à la panse et de [12 centimètres 1/2 de diamètre d'ouverture (reconstituée).

■ Une belle cruche ou lagena, à une seule anse, en terre de [couleur jaune clair, de 31 centimètres de hauteur et de 19 centi- lètres de largeur à la panse (reconstituée).

- Une belle cruche à une seule anse et à goulot terminé en >ec tréflé, en terre de couleur jaune-orange, de 23 centimètres 1/2 [de hauteur et de 20 centimètres de largeur à la panse (recon- stituée) .

— Un pot en terre de couleur brun tirant sur le rouge, de 1 5 centimètres de hauteur, de 15 centimètres 12 de largeur à la panse Jt de 9 centimètres de diamètre d'ouverture (reconstitué).

^ Société archéologique de liordeaux, t, XX, 3° fascicule, 1895. — « La fosse îreusée, j^arnie de son mobilier funéraire, était recouverte, d'après M. A. Nico- lï, d'une couche de caillouta«^e de 25 il 30 centimètres d'épaisseur, très com- icte et analo^aie au pavement d'une voie. Il lui est fréquemment arrivé de mver, amal^^amés dans cette sorte de béton, des poids de tisserand, des tuiles rebords, des débris de bronze, des monnaies, etc.. »

'^ La tradition attribue cependant le pillage des tumulus aux troupes fran- lises cantonnées dans nos contrées sous Louis XIV (Voir Exploration des tumulus de Tirlemont dans le t. IX, 1895, p. 446 de nos Annales).