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sifflet en os, du mortier ancien, des morceaux de vieille poterie, un osselet de cheval aiguisé, avec de vieux matériaux, plâtre et chaux, ossements de baleine, d'anciennes meules et une fusaïole (?) (spinsteen). Rarement on a trouvé de ces objets dans les collines plus éloignées des dunes. Cela plaide en faveur de l'antiquité des collines où ces objets ont été découverts, mais il se pourrait cepen- dant que la plupart des petits tertres élevés d'une manière assez rapprochée les uns des autres vers la côte Est de Duiveland et de Tholen, bien que formés d'autres matériaux, fussent aussi anciens ; mais les décombres qu'on y a trouvés et leur moindre hauteur plaident pour une époque plus récente.

Les destructeurs de ces collines, quand aucun archéologue n'était présent, ne nous ont pas laissé des données suffisantes pour porter un jugement exact sur l'âge de ces monuments, mais seule- ment assez de renseignements pour admettre qu'ils n'ont pas tous été élevés à la même époque.

V. Ces collines ont été faites avec le sol environjiant.

Elles sont exactement composées de la même terre que le sous- sol sur lequel elles reposent. L'auteur cite, comme exemples, les tertres voisins de West-Souburg et de Wemeldinge, dont l'un est composé de sable et l'autre ne l'est pas. Mais la terre provient souvent de la profondeur et non pas uniquement de la surface.

Autour du tertre on ne voit pas de traces de creusement ; mais à quelque distance on voit une fosse d'oii la terre a été extraite pour former la colline. Cela explique pourquoi on trouve quelquefois au milieu de ces collines des fines terres de tourbière qui ont été prises pour des cendres. Les ossements épars qu'on y trouve existent aussi dans l'ancien sol de la Zélande. Les os d'oiseaux, de poissons ou de petits animaux manquent, parce qu'ils ne se ren- contrent pas non plus dans le sol. Les grands animaux, tels que moutons, chevaux, bovidés et porcs, ont laissé des os, peut-être provenant des fumiers. Les vertèbres de cétacés ne sont pas rares et se trouvent aussi dans le sol ; mais jamais le moindre ossement humain. Dans un monticule de Tholen on a découvert beaucoup d'os de lapins; mais cela n'a rien d'étonnant, car la colline a pu être habitée par des lapins avant que l'homme y eut amené des moutons.