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moi avons fait insérer dans nos Annales (t. X^ p. 382-391 et p. 392-403).
C'est que^ je profite de la circonstance pour vous le dire^ nous avons décidé de ne plus répondre^ à l'auteur de ces écrits^ dans les publications d'une société savante. Les procédés d'argumentation auxquels il a eu recours sont tels que nous renonçons à discuter encore avec lui.
Pour votre édification^ permettez-moi d'en citer un spécimen.
A propos du mot amorc — que M. Paulin Paris avait mal lu : ancore — le rapporteur de la Société gantoise avait dû reconnaître que^ si la rectification apportée par M. van Malderghem était exacte^ la théorie du Gocdcndaf^ — coutre s'imposait. Rien n'était plus facile que de vérifier : des manuscrits des Chroniques de Saint-Denis se trouvent aux Biblio- thèques de Bruxelles et de Paris^ et — inutile de le répéter — ils portent bien amoré.
Mais M. le rapporteur ne vérifie point ! Il cherche à définir ces préten- dues lances ancorées — ces choses inexistantes^ puisque le mot ancore n'existe pas. Il renvoie ses lecteurs à la chronique de Philippe Mouskes^ où il en serait fait mention. C'est là une de ces phrases à effet qui réussissent^ parfois^ à impressionner^ car peu de lecteurs vont au fond des choses, au point de contrôler toutes les citations d'un auteur. Eh bien ! dans la chronique de Philippe Mouskes^ on ne rencontre pas une seule fois le mot ancore !
Personne ne s'étonnera donc de nous voir garder le silence devant des « arguments » de ce genre. Vous pourriez^ au contraire^ Messieurs^ vous étonner de nous voir les relever, ici, devant vous.
La question du Goedendag^ est définitivement élucidée. La théorie de M. van Malderghem est, d'ailleurs, entrée dans l'enseignement de nos écoles.
Quant aux Fresqnes de la I.engemeete, lorsque nous connaîtrons, dans leur forme définitive, les rapports des trois commissions — ce que nous avons pu lire, à ce sujet, dans les revues et les journaux quotidiens, est quelque peu contradictoire — M. van Malderghem y répondra probable- ment, s'il le juge nécessaire.
Il y a, toutefois, lieu de penser que les constatations de ces commis- sions s'écarteront moins de celles faites par l'honorable archiviste de la ville de Bruxelles, que ne semble le supposer M. le chanoine Van den Gheyn.
Ainsi, pour parler d'un point déjà acquis par les invcsLigalions de messieurs les architectes, formant une des trois commissions susdites, je puis apprendre à M. Van den Gheyn qu'ils sont absolument d'accord avec M. van Malderghem.
En effet, celui-ci a fixé la construction de la chapelle à l'année 13 16,