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représente-t-elle ? M . de Roevere penche à y reconnaître un portrait de Philippe de Savoie, comte de Genève, etc. Cette statuette rappellerait, par certains détails, celle du prince figurant jadis sur un des côtés du tombeau de Lille. M. Six ne s'est pas rallié à la conjecture de l'ancien archiviste d'Amsterdam. Il incline plutôt à la considérer comme la représentation de Jean III, duc de Brabant, et il fait remarquer que le personnage porte précisément le collier de saint Antoine fondé par le duc Antoine son père. La statue de Lille portait des croix qui seraient peut-être une interprétation inexacte du tau, insigne traditionnel de saint Antoine. Nous ajouterons

Fig. 50. — Tombeau de la duchesse Jeanne de Brabant.

que la pose si curieuse des jambes a de manifestes analogies avec celle que le maître avait choisie pour le personnage classé sous le n° 4.

Un fait reste acquis : entre les anciennes statuettes de Lille et celles du Musée d'Amsterdam, les analogies sont assez nombreuses et assez frappantes pour conclure que toutes ces productions éma- nent d'un même artiste.

A vrai dire, nous conviendrons, sans la moindre hésitation, que le maître ne s'est pas astreint à des répétitions stéréotypées. C'est ainsi que la statuette de Philippe le Bon, du Musée d'Amsterdam, ne porte pas le collier qui figure dans l'image correspondante du tom- beau de Lille. Aussi l'absence de l'insigne de la Toison d'or amène-