Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/105

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ment sur des poulies, en soutenant deux contrepoids, qui se prêtent au mouvement de pression et ramènent toujours la planche au point convenable.

L’extrémité de cette planche, enfin, porte sur une tringle de bois un peu forte, prolongée hors la largeur de la trémie, et sous cette tringle est un petit levier de fer en tiers-point dont l’appui est sur une espèce de poupée tenant au bâtis de la machine : de sorte que si, malgré les précautions prises, quelque obstacle s’oppose au mouvement de rotation, ou que quelque pierre force de vider promptement la trémie (ce que les ouvriers appellent débrayer), on presse sur la queue du levier, dont l’autre extrémité soulève la tringle : alors la planche sortant de place, elle laisse échapper les pommes de terre, et avec elles le corps dur qui aurait brisé les lames des scies.

Quel que soit, au surplus, le mode préservatif que l’on admette, la râpe qui vient d’être décrite, mue par deux hommes relayés par un troisième, peut réduire en pulpe deux mille cinq cents à trois mille kilogrammes de pommes de terre en douze heures de travail ; toutefois elle fait plus ou moins d’ouvrage selon que les pommes de terre sont venues dans un terrain