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rappela en même temps qu’il avait vu fabriquer, en Italie, dans la partie située entre les Alpes et la Sesia, une espèce de gâteau ayant la forme du macaroni, mais un peu plus gros et cuit au four, connu dans le pays sous le nom de grecino. Ce souvenir, en le confirmant dans son opinion, lui suggéra l’idée d’en confectionner du pareil avec de la pulpe de pommes de terre. A cet effet, il fit cuire des tubercules à la vapeur, lesquels, après avoir été pelés, furent écrasés sur un tour à pâte, et fortement travaillés au rouleau. La pâte ainsi malaxée fut divisée et introduite par portions dans un cylindre d’étain ou de fer-blanc, dont l’extrémité se trouve réduite à deux lignes de diamètre (un peu plus de deux millimètres).

Si la pâte tient trop aux doigts, on la sèche avec de la fécule, de la farine de parenchyme ou même de grecin pilé.

Lorsque le cylindre est plein, on presse le piston ; la pâte sort par filets, et on l’étend sur des plaques de tôle : dans cet état, on la met au four à une chaleur de quatre-vingt-cinq degrés, la cuisson s’opère en cinq à six minutes ; à quatre-vingt-trois, en sept ou huit minutes ; et à quatre-vingts, eu neuf minutes.

En général, on peut cuire le grecin à une cha-