Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/16

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élémens ; mais la qualité et la quantité des produits se ressentent de la différence, selon que le terrain se rapproche ou s’éloigne des conditions énoncées.

Toutefois, les terres trop fortes peuvent être allégées par l’addition de terres sablonneuses : celles qui sont très légères seront améliorées par de la marne ou des argiles.

Tous les fumiers peuvent servir, et ils ont une influence prononcée sur les cultures présentes et sur les subséquentes.

Les plus actifs doivent être répandus à la superficie, les autres au fond du labour ; le fumier doit être d’autant plus long et moins consommé que la terre est plus tenace et plus humide [1], il

  1. Le fumier qui n’est pas trop consommé contribue à la multiplication des tubercules : si même on plante sur un lit de fumier, et dans de fortes terres, sur de bonne litière, on aura une abondante récolte ; mais le goût des pommes de terre sera moins savoureux.

    En Flandre, la plupart des fermiers font verser à la main une petite quantité d’engrais flamand (gadoue) à chaque pied, avec la précaution de ne toucher ni les feuilles ni les tiges. Les tubercules sont moins aqueux et ont une plus forte proportion de matière nu-