Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/169

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On ne doit donc jamais donner aux chevaux que ce qu’ils peuvent manger ; il vaut mieux qu’il y ait un peu moins, et que le complément soit composé d’avoine, de son, de fourrage sec, etc. Il est encore utile de laver la mangeoire, toutes les fois que l’on y met une nouvelle portion et même, tous les quinze jours, de faire cette opération avec de l’eau salée ; enfin, de ne pas donner ordinairement à boire dans le vase où l’on met les pommes de terre.

On pourrait exiger moins de précautions, si aux pommes de terres crues ou cuites on substituait l’espèce de gruau ou de farine dont il a été parlé au chapitre des Préparations sèches [1]. En effet, puisque l’on donne aux chevaux du son, des recoupes, des grenailles, et que des cultivateurs éclairés ont essayé avec succès la nourriture avec des mélanges de grains, de féveroles moulues et de pommes de terre, le tout cuit sous forme panaire [2], pourquoi ne pro-

  1. Voyez IIIe. partie, page 97 et suiv.
  2. Voyez Annales de l’Agriculture, 2°. série, t. 34, p. 382, année 1826, la proposition de M. Darblay à ce sujet, et Mémoires de la Société royale et centrale, année 1820, son rapport sur une note de M. Husson du Strasbourg, dans lequel il propose d’introduire un tiers