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navette ou du peigne, ce parou doit être aussi blanc que possible lorsqu’il s’agit de tisser des fils blancs ; et par cette raison, la colle doit être débarrassée de tous les corps étrangers qui se rencontrent dans les farinés [1].

L’amidon de froment et celui de pommes de terre remplissent bien cette condition ; mais on a encore besoin que cet encollage soit hygrométrique, afin qu’attirant l’humidité de l’atmosphère il entretienne la souplesse Convenable dans les fils, sans qu’on soit obligé, pour l’obtenir, de travailler dans les caves.

Jusques dans ces derniers temps, on n’avait rencontré qu’une seule farine qui fût assez hygrométrique, c’était celle du petit millet (phalaris canariensis) ; mais son prix élevé devenait un obstacle. Depuis, M. Dubuc, de Rouen, a eu l’idée de procurer la même faculté à l’amidon du froment ou à la fécule des pommes de terre, en ajoutant au parement ou-parou que l’on prépare avec ces substances une certaine quantité d’hydrochlorate de chaux. Les expériences ont été faites en présence des commissaires de l’Aca-

  1. Dans les campagnes où il y a beaucoup de tisserands, cette préparation pourra être très utile ainsi que la suivante.