Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
( 174 )



§ 1. De la pomme de terre employée à faire de la colle, et moyens de la faire servir à l’encollage des toiles.


Parmi les préparations utiles à l’industrie, on doit citer la colle de pâle dont se servent les cartonniers, les relieurs et les papetiers, etc. ; on peut la faire à bien meilleur marché qu’avec la farine de froment. A cet effet, on délaie une livre de pulpe râpée dans deux litres et demi d’eau ; on porte le mélange à l’ébullition, que l’on soutient ; pendant quelques minutes sans cesser d’agiter la masse, de peur qu’elle ne s’attache ; après l’avoir retirée du feu, on ajoute une demi-once d’alun réduit en poudre fine, que l’on mêle bien exactement en le délayant d’abord dans une petite quantité de liquide. Un boisseau de pommes de terre produit environ cent cinquante livre de colle bonne et exempte de mauvaise odeur, qui se conservé sans altération au moins dix ou douze jours, quoique exposée à l’air.

En supprimant l’alun, et ajoutant dans la colle trois ou quatre centièmes de muriate de chaux, on préparera un parou, dont les tisserands enduisent la chaîne, afin de la renforcer, et de la faire mieux résister au frottement de la