Page:Société royale et centrale d'agriculture - Instruction concernant la culture en grand des pommes de terre, 1829.djvu/41

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tuer les races, et de conserver quelques variétés rares. Chacun de ces moyens de reproduction n'offre cependant pas des résultats aussi nombreux que le mode habituel; celui des germes n'est guère évalué par les agronomes qu'à un quart ou à un tiers de ce que donne une plantation ordinaire [1].

Mais comme chacun des procédés à suivre pour réussir dans ce genre de culture va être successivement développé, ceux qui voudront les essayer seront à portée de se convaincre eux-mêmes de la vérité.

1°. Si l'on veut opérer par les tiges, on doit

  1. M. Polonceau, correspondant de la Société royale et centrale d'Agriculture, et membre de celle de Versailles, inventeur d'un instrument pour détacher les germes en les laissant environnés d'un peu de pulpe et réservant le surplus du tubercule pour la consommation, a fait trois expériences comparatives des produits de pommes de terre évidées et entières sur trois variétés, et il a trouvé que la différence en faveur des pommes de terre entières était, dans la première expérience, d'un trente-deuxième, dans la seconde d'un vingt et unième, et dans la troisième d'un vingt-sixième. (V. les Mémoires de la Société de Versailles, année 1828.) Or, l'été de 1827 était très défavorable pour cette expérience, et a dû donner le maximum des différences.